Le Rémouleur


Octobre 2013 au Rémouleur (Bagnolet)

mis en ligne le 28 septembre 2013 - Le Rémouleur

LOCAL AUTO-ORGANISÉ DE LUTTE ET DE CRITIQUE SOCIALE

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

https://infokiosques.net/le_remouleur
Mail : leremouleur@riseup.net
S’inscrire à la lettre d’info du local

Horaires des permanences (avec accès à l’infokiosque et à la bibliothèque) :
le lundi de 16h30 à 19h30, le mercredi de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.

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Mardi 1er octobre à 19h30
Présentation et discussion autour du livre "Frères de la côte – Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissances du monde", abordant la question des phénomènes de piraterie maritime
aujourd’hui, et plus particulièrement ceux qui sont appelés/qu’on appelle
"les pirates somaliens". Ces pirates sont devenus les ennemis communs à tous les prédateurs du monde.
Un point sera fait sur les procès en cours en France et nous constaterons une fois encore que le discours du célèbre pirate Charles Bellamy à son procès en 1720 garde tout son sens : "Maudit sois-tu, tu n’es qu’un lâche, comme le sont tous ceux qui acceptent d’être gouvernés par les lois que des hommes riches ont rédigées afin d’assurer leur propre sécurité. Ils nous font passer pour des bandits, ces scélérats, alors qu’il n’y a qu’une différence entre eux et nous, ils volent les pauvres sous couvert de la loi tandis que nous pillons les riches sous la protection de notre seul courage."

Vendredi 4 octobre à 16h30
Café des Cafards

Samedi 5 octobre de 14h à 18h
Permanence "Sans papiers : s’organiser face à l’expulsion"

Mercredi 9 octobre à 19h30
Courts-métrages et discussion : Résistance et luttes de libération Autochtones aux Etats-Unis
Respectez notre Existence ou attendez-vous à la Résistance !
Cette tournée d’information portera sur les luttes actuelles pour protéger
les Pics San Francisco en Arizona, la déportation et la résistance à la
colonisation énergétique sur Black Mesa dans la réserve Navajo en Arizona,
la militarisation de la frontière et la résistance de base dans la
communauté Diné / Navajo. Klee Benally a été impliqué pratiquement toute
sa vie, en première ligne, dans les luttes pour protéger les terres
Autochtones. De l’occupation du quartier général de la Patrouille des
Frontières en Arizona, pour demander la fin de la militarisation par les
USA des terres Autochtones pour stopper les migrants venant du Mexique, à
de multiples arrestations au cours d’actions directes pour protéger les
Pics San Francisco, il parlera de ces luttes, du projet de centre autonome
Siléi, des points de convergence des actions contre l’oppression dans le
contexte du néolibéralisme et de la mondialisation menée par les grandes
entreprises.

Jeudi 10 octobre à 19h
Projection des deux premières parties de "La Bataille du Chili" de Patricio Guzman (film en trois parties, sur deux soirées)
Partie 1 - L’insurrection de la bourgeoisie (1975 - 97’)
Partie 2 - Le coup d’État militaire (1977 – 88’)
"La Bataille du Chili" saisit sur le vif la situation de tension extrême et de bouillonnement que connaît le Chili dans les mois qui précèdent le coup d’État de Pinochet en 1973 : des stratégies de la bourgeoisie pour déstabiliser le régime aux tentatives de conciliation du président Allende en passant par l’émergence de pratiques d’auto-organisation des travailleurs. Rarement le cinéma direct aura permis de s’immerger avec autant de souffle au coeur d’une expérience politique défiant les schémas traditionnels : un cas d’école qui nous permet de nous interroger sur les causes de l’échec d’un processus révolutionnaire.

Samedi 12 octobre à 19h
Présentation du livre "Réflexions autour d’un tabou, l’infanticide" par
ses auteurs, suivie d’une discussion autour de la notion de maternité dans notre société

"Il existerait une façon "normale" d’être enceinte qui est de le savoir,
de l’accepter et dans être heureuse. Tout le reste peut apparaître comme
déviant et/ou nécessitant des soins. Et, effectivement, ne pas être
conforme à ce qui est attendu peut produire des maux profonds."
"Par cette réflexion, nous voulons questionner la société qui amène des
femmes à pratiquer des infanticides, avoir une lecture sociale ou
politique et non pas psy ou judiciaire... Notre parti pris est d’être
contre la culpabilisation des femmes, contre la prison, contre notre
déresponsabilisation. Nous ne sommes ni coupables, ni malades, ni
victimes."

Mardi 15 octobre à 19h30
Projection du documentaire "Toxic Somalia", de Paul Moreira, 0h52
Du 14 au 18 octobre se déroulera à Rennes le procès de trois Somaliens accusés
d’actes de piraterie au large de la Somalie en 2009. Comme le dit si bien
un habitant d’Hobbyo - ville présentée comme capitale de la piraterie : "Il y a deux types de pirates : ceux qui attaquent les navires et ceux qui vident
nos mers du poisson et déversent des déchets toxiques". Bien entendu les seconds sont bien plus dangereux que les premiers...

Mercredi 16 octobre
17h30 : Rendez-vous du collectif "Prenons la Ville"
19h30 : Assemblée du collectif "Caisse d’autodéfense juridique collective"

Jeudi 17 octobre à 19h
Projection de la troisième partie de "La Bataille du Chili" de Patricio Guzman
Partie 3 - Le pouvoir populaire (1979 - 80’)

Mercredi 23 octobre à 19h30
Projection du documentaire "Cabaret Berlin", de Fabienne Rousso-Lenoir , 1h10, 2009.
Fresque historique, politique et artistique de l’Allemagne de 1918
à 1933. Après la guerre, c’est la révolution, puis la République,
l’inflation, la modernité, la crise, le communisme, le fascisme…
Entre la fin de la Première Guerre mondiale et l’arrivée des nazis au
pouvoir, Berlin attire artistes et intellectuels dans un foisonnement
créatif exceptionnel. Les cabarets sont alors le lieu de toutes les
expérimentations : expressionnisme, dadaïsme, nouvelle objectivité,
constructivisme… Les cabarets berlinois sont aussi le reflet des rêves et
désillusions d’une société en crise. Grâce à des archives rares et
inédites, le documentaire nous fait revivre quinze années de contestation
et de création, de l’inflation à la stabilisation, de la crise de 1929 à
la montée du nazisme. Le film prend lui-même la forme d’un spectacle de
cabaret, mené en voix off par l’acteur allemand Ulrich Tukur et Zazie de
Paris.

Jeudi 31 octobre à 19h
Permanence "Résister à la psychiatrie"
Projection du documentaire "Open Dialogue"
de Daniel Mackler, 1h14, 2011, suivie d’une discussion libre !
Des soignants d’une institution finlandaise témoignent de leur travail,
basé sur des interventions rapides, directement chez les gens, et sur le "dialogue ouvert" entre la famille, les soignants et le "client". Ils
évitent ainsi au maximum le recours à l’hospitalisation et aux médocs.
Selon une étude, le taux de "guérison de la schizophrénie" dans leur
région, serait le meilleur au monde... Si ce docu a l’avantage de démolir
les arguments de ceux qui soutiennent que la "psychose" est une "maladie incurable" et que les médocs sont indispensables, il est aussi
l’occasion de se faire une idée de ce qu’est la psychiatrie à la sauce
démocratie scandinave... beurk !

Mardi 5 novembre à 19h30
Projection du film "État de siège" de Costa-Gavras, 2h10, 1972
En pleine guerre froide, en Uruguay, l’Américain Philip Michael Santore
est enlevé par les Tupamaros, un groupe de révolutionnaires d’extrême-gauche qui prône l’action directe. Ils exigent du gouvernement la
libération des prisonniers politiques et font parler Santore. Ils rendent
alors public son véritable rôle en Amérique du Sud. Santore appartient
aux cadres d’une académie internationale de police, où viennent se
perfectionner les policiers latino-américains à la lutte
contre-insurrectionnelle, et notamment aux pratiques de la torture. Ces
révélations provoquent une crise gouvernementale. Ce film fait référence à l’enlèvement et à l’exécution de l’agent du FBI
Dan Mitrione en 1970 par les Tupamaros.

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Appel à soutien financier

Le Rémouleur est un lieu ouvert depuis trois ans pour se rencontrer,
échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter,
lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement,
hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se
donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques,
en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et
consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons
transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un
monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent
ni propriété privée...

Dans un monde où l’argent règne encore en maître, nous avons encore besoin
de payer un loyer. Nous avons choisi de louer un local avec pignon sur rue
pour pouvoir y développer des activités pérennes, gratuites et
accessibles.

Parmi ces activités, des projections, présentations de thèmes et
d’ouvrages et des discussions sont organisées chaque mois. Des collectifs
de lutte se réunissent régulièrement au Rémouleur et y organisent des
permanences : Sans remède, autour de la résistance à la psychiatrie ;
Cadecol, Caisse de défense collective ; Prenons la ville, concernant la
restructuration urbaine ; Les Cafards, quant aux différentes institutions
comme la CAF et Pôle Emploi ; et une permanence Sans papiers, s’organiser
contre l’expulsion
.

Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être
empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et
affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Les brochures et
les livres d’éditeurs indépendants diffusés au Rémouleur sont à prix
libre, et l’argent récolté est réinvesti dans l’achat de livres et
brochures payés à leur prix de revient et
dans quelques dépenses courantes du local.

Reste le problème du loyer. Les moyens que nous nous sommes collectivement
donnés pour trouver de l’argent (concerts, apéros, etc.) ne suffisent pas.
Nous lançons donc un appel à soutien financier sous forme de dons uniques
ou répétés.

• Par chèque à l’ordre de "Plumes" à déposer aux permanences ou à
envoyer à
l’adresse suivante : Le Rémouleur, 106 rue Victor Hugo, 93170 Bagnolet

• En liquide, aux permanences

• Par virement, en venant aux permanences ou en envoyant un mail à
leremouleur@@@riseup.net

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Les collectifs qui s’organisent au Rémouleur :

Les rendez-vous du collectif "Prenons la ville"

Attention : le rendez-vous du collectif est maintenant le 2e mercredi de
chaque mois. MAIS EXCEPTIONNELLEMENT, la réunion aura lieu le mercredi 16 octobre à 17h30.
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures
à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de
quitter leur logement. Le collectif "Prenons la ville" propose des moments
de rencontres, d’échanges et d’organisation : c’est l’occasion de partager
des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver
des réponses collectives. La réunion permettra de faire ensemble le point
sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre
la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des
quartiers où nous habitons...
Contact : degage-onamenage@@@riseup.net

Permanence "Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion"
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure "Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ?". Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.

Permanence "Résister à la psychiatrie"
Chaque dernier jeudi du mois, à 19h, il s’agit, à l’initiative du collectif Sans Remède, de créer un moment, un espace ouvert régulièrement où toute personne intéressée par la question de la psychiatrie pourrait venir, soit pour en écouter d’autres, soit pour poser des questions, soit pour s’exprimer elle-même… Ce serait un lieu de rencontre, le lieu où une parole collective sur la psychiatrie pourrait s’élaborer, où un début de réappropriation sociale, et donc politique, de cette question pourrait exister. Dans la médicalisation du monde qui se propage, le pouvoir psychiatrique est en première ligne. Comment résister – aussi – à la psychiatrie ? A chaque permanence, un minimum de support au débat sera proposé : du son, de l’image ou un exposé relativement court (ou une autre forme d’animation). Même si nous essayerons d’apporter des réponses aux questions concrètes, ou d’adresser à des interlocuteurs capables de le faire, cette permanence ne sera pas un lieu alternatif d’aide sociale. Pas plus qu’elle ne sera un lieu alternatif d’accueil ou de soins. 

Contact : sans.remede@@@laposte.net

Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30. 
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations. 
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser.
Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !

Caisse d’autodéfense juridique collective
Tous les 3e mercredis de chaque mois à 19h30
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d’autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression.
Contact : cadecol@@@riseup.net

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Et puis le Transfo, espace occupé du 57 avenue de la République, à
Bagnolet, est menacé d’expulsion depuis peu. Pour soutenir ce lieu, RDV
sur transfo.squat.net, et envoyez un SMS au 06 72 53 02 40 pour
être tenu-e au courant de l’expulsion et des rencards qui suivront !



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