Le Kiosk Toulouse


Toulouse : Programme des soirées-projections au Kiosk, oct-nov. 2009

mis en ligne le 13 octobre 2009 - Le Kiosk Toulouse

Lundi 12 octobre 20h30 :

PROJECTIONS

ACCION MUTANTE de Alex de La Iglesia avec Antonio Resines, Frédérique Feder, Alex Angulo, 1992, Espagne, 1h35 mn

Dans un futur totalitaire où seuls les gens riches et beaux sont acceptés par la société, le groupe terroriste Accion Mutante, uniquement composé de rebuts (dont l’un des membres est à la fois juif, homo, bossu, borgne, et communiste !!!), lutte pour en finir avec cette société qui les marginalise.
Ils décident de frapper un grand coup en enlevant la fille du milliardaire Orujo, fabriquant de petit pains complets, mais l’opération ne tarde pas a dégénérer quand Ramon, le chef des terroristes, commence à massacrer toute son équipe en route pour la planète Axturia où a lieu la remise de la rançon...

JULIEN DONKEY BOY, d’Harmony Korine, avec Ewen Bremner, Chloë Sevigny, Werner Herzog, 1999, 1h 34mn

Julien Donkey-Boy est une jeune schizophrène, qui passe ses journées dans un quartier plutôt glauque de Long Island, entouré d’une famille à peine plus équilibrée que lui. Un jeune frère à la personnalité inexistante ou presque, qui consacre tout son temps à s’entraîner à la lutte gréco-romaine dans l’appartement familial, coaché par un père à la fois dépressif, castrateur et autoritaire (incarné par Werner Herzog), qui à pour principaux hobbys le port de masque à gaz et la consommation à haute dose de sirop pour la toux à la codéine. Seule présence féminine, la sœur de Julien, ado enceinte qui tente tant bien que mal d’amener un peu d’affection à une famille qui en manque cruellement.

Lundi 26 octobre 20h30

PROJECTIONS

J’AI TRES MAL AU TRAVAIL de Jean-Michel Carré, 2006, 1h 30 mn

ILS NE MOURRAIENT PAS MAIS TOUS ETAIENT FRAPPES, de Marc-Antoine Roudil et Sophie Bruneau, 2006, 1h 20mn

Stress, harcèlement, violence, dépression, suicide, destruction des formes de solidarités collectives, solitude et mise en concurrence des personnes, systèmes d’évaluation permanents, encouragement à la délation… ne sont pas des termes désignant l’enfer, mais le monde du travail vu par les humains tentant d’y (sur)vivre.
C’est, à l’heure du "travailler plus pour gagner plus", ces témoignages
que nous donnent à entendre ces deux documentaires.

Encore une bonne raison d’aller passer le lundi au soleil et au Kiosk.

Lundi 9 novembre 20h30

RENCONTRE-DEBAT :

Rencontre avec les auteures du livre :
« Réflexions autour d’un tabou : l’infanticide »

sorti en juillet 2009

Aujourd’hui et ici, dans nos sociétés occidentales modernes, des femmes de tous les âges et de tous les milieux sont emprisonnés sous l’accusation d’infanticide, leurs vies et leurs personnalités sont décortiqués par des spécialistes de toutes sortes, elles sont malmenées dans les médias et maltraitées par l’opinion publique.
Comment peut-on croire qu’il y ait parmi nous, les femmes, des « anomalies sociales » à soigner ou à enfermer ; les autres femmes n’auraient rien à voir avec cette histoire de souffrance et de solitude, elles ne seraient pas traversées par les mêmes contraintes liées à la maternité et à la domination des hommes sur les femmes ?
Nous, les huit femmes qui avons écrit cette brochure, de situations et d’ages divers, affirmons que tout le monde, femmes et hommes, dans cette société, est concerné par cette histoire. En décortiquant ce qui nous formate dans la sexualité et ce qui nous contraint dans la maternité, nous voulons en finir avec le tabou de l’infanticide.

Vendredi 13 novembre 20h30

RENCONTRE-DEBAT :
"Comment répondre à la nécessité d’informations alternatives et indépendantes, échange d’expériences à Jaffa et à Toulouse"

Aujourd’hui Tel-Aviv a 100 ans nous dit-on. Cette annonce est répercutée par la municipalité de Toulouse, jumelée avec la capitale de l’état d’Israël depuis 1962.
Tel-Aviv, inscrite en 2003 au patrimoine mondial de l’humanité ; que nous pouvons « lire comme un lieu d’ancrage des idéologies du 20ème siècle européen au Proche-Orient » ; qui, « d’un quartier de Jaffa », « est devenue la vitrine des tendances du mouvement moderne en architecture en entrant de plain-pied dans l’Histoire » (Caroline Rozenholc, EchoGéo, Numéro 8, 2009). Tel-Aviv, capitale vitrine, alors que les centres de décision de la politique de l’Etat d’Israël sont à Jérusalem.
Mais que signifie « d’un quartier de Jaffa » ? Que Jaffa était la plus grande ville de la Palestine historique dans les années du Mandat britannique. C’était l’épicentre de l’économie palestinienne, en lien avec les centres commerciaux les plus importants de la côte méditerranéenne et du continent européen et c’était aussi la capitale culturelle de la Palestine.

Face aux commémorations officielles, à Toulouse et ailleurs, un collectif toulousain a décidé d’inviter, au Kiosk et ailleurs dans la ville (programme complet à venir), des militants, habitants de Jaffa et Tel-Aviv, représentants un autre discours, une autre voix que le discours de l’Etat israélien.

Liste des associations invitées :

Sadaka-Reut : association d’éducation populaire basée à Jaffa, qui travaille au changement politique et social en Israël par la promotion d’une société binationale, multi-culturelle.

Mahapach-Taghir : mahapach-taghir.org, association juive et arabe s’attachant particulièrement à la place des femmes dans la société israélienne

Hithabrut-Tarabut :mouvement politique engagé dans les dernières élections municipales à Tel Aviv dont le but est de lier les problèmes politiques et sociaux des Palestiniens de 1948 et 1967, les questions des travailleurs étrangers avec celles des Juifs orientaux, les questions de genre, les problèmes d’éducation.

Zochrot : association pour la reconnaissance de la Nakba par l’Etat d’Israël, par un travail de mémoire avec les Palestiniens expulsés.

Lundi 23 novembre 20h30 :

PROJECTION :

LA BATAILLE DU CHILI, de Patricio Guzmán, 1975, 4h 32min,

En 1973, neuf mois avant le coup d’Etat militaire de Pinochet, le jeune cinéaste Patricio Guzmán entreprend un tournage qui se révèlera sans précédent. « A l’époque, je voulais montrer les visages anonymes, les milliers de sympathisants et militants engagés dans la tourmente politique », explique-t-il. Sa caméra se mêle à l’effervescence chilienne de cette année fatidique, saisit au vif les témoignages, les réactions, et peint au final, à grand renfort de plans séquences, la lutte des classes comme une longue fuite en avant.
Six longues années, cinq heures d’images édifiantes, La Bataille du Chili retrace l’histoire du gouvernement de Salvador Allende, la marche vers le coup d’Etat, jusqu’à la dictature de Pinochet. Monument du cinéma militant et direct, cette passionnante trilogie n’est ni un film journalistique, ni un film d’archives. Pour son auteur, « c’est la preuve cinématographique, jour après jour, de l’agonie d’une expérience révolutionnaire qui touche le monde entier parce qu’elle se présente comme une expérience pacifique du passage au socialisme ».


Le KIOSK est ouvert :

les LUNDI, MERCREDI et VENDREDI
de 17h à 20h

à la Maison des associations
3, rue Escoussières Arnaud-Bernard
à TOULOUSE
(Métro Compans-Caffarelli)