Le Kiosk Toulouse


Toulouse : Programme des soirées au Kiosk, nov-déc. 2010

mis en ligne le 8 novembre 2010 - Le Kiosk Toulouse

Lundi 15 novembre, 20h30

Soirée autour de « L’extermination des bisons, petite entreprise
capitaliste et désastre environnemental »

Projection du film « The last hunt, la dernière chasse », suivie d’une discussion avec les éditions Anacharsis autour du livre Tueur de Bisons de Frank Mayer, éditions Anacharsis, 2010.

Frank Mayer a quitté ce monde à l’âge de 104 ans dans la ville de
Fairplay, Colorado, en 1954. Avec lui disparaissait le dernier tueur de
bisons. Mais il avait livré les souvenirs de sa jeunesse aventureuse passée sur la « piste des buffalos ».
Porté par la gouaille d’un vieux briscard narquois, son récit est un
témoignage effarant sur un carnage sans précédent sous le soleil : on
estime que 15 millions de bisons américains ont été exterminés entre 1870 et 1880. Mayer s’est jeté à corps perdu dans ce « business », de l’abattage des troupeaux dans les Grandes Plaines jusqu’à la collecte des ossements pour recyclage dans les industries agroalimentaires de la côte Est.
En notre âge de désastres environnementaux, sa parole, illustration
accablante de la capacité destructrice des hommes, mérite que l’on s’y
attarde – même trop tard.

Film : "THE LAST HUNT", La dernière chasse (1956)
Réalisé par Richard Brooks ; Durée : 1h48min

Un an après la mort de Frank Mayer, durant l’été 1955, la Metro Goldwyn Mayer plante ses caméras dans le Custer State Park, au Dakota du Sud, afin de tourner une adaptation d’un roman de Milton Lott, The Last Hunt. Il s’agit de l’histoire de deux chasseurs de bisons. L’un, dégoûté du massacre, décide d’arrêter la tuerie tandis que l’autre, à l’inverse, s’enfonce de plus en plus dans une démence meurtrière.
Ce film possède une caractéristique toute particulière : il a été tourné
dans le parc où séjournaient des bisons qui, annuellement, étaient l’objet d’un abattage partiel à la carabine. Il fallait périodiquement maintenir le troupeau de bisons à un nombre adapté aux pâturages restreints qui lui étaient dévolus. En conséquence, les scènes d’abattage des bisons, dans le film, sont réelles. Et ce sont elles, selon la critique de l’époque, qui en rendent l’atmosphère si singulière.
Ce western sombre, parcouru d’une mauvaise conscience qui perce malgré les exigences du box-office, bouclait la boucle. Le cinéma, évoquant la moisson pour mieux la dénoncer, procédait à l’ultime recyclage du bison.
Et posait le tardif constat d’impuissance face à la catastrophe déjà
advenue.


Lundi 29 novembre, 20h30

Soirée de présentation d’Indymedia-Toulouse

Diffusion du film « I », suivi d’une discussion avec le
collectif Indymedia-Toulouse

« I » est une réflexion sur les relations entre les médias et le pouvoir à partir de l’expérience du plus grand réseau mondial de media-activistes : Indymedia. Le documentaire suit la première année d’un petit collectif de Buenos Aires à travers ses luttes au milieu d’assassinats, d’une économie en ruine et des bouleversements politiques argentins.
Documentaire réalisé par Raphael Lyon et Andres Ingoglia.
Plus d’infos sur http://ithefilm.com.


Jeudi 2 décembre, 21h

Rencontre avec des gens mobilisés contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes (Nantes)

Étape toulousaine d’une tournée pour présenter d’un côté la lutte contre le nouvel aéroport de Notre Dame des Landes à côté de Nantes, et d’un autre échanger sur les luttes.
Dans cette zone située entre Nantes et Saint-Nazaire, dont ils veulent
faire une seule et grande métropole, le projet est de construire une
plate-forme économique "grand-ouest" d’envergure internationale
(agrandissement du port de St-Nazaire, construction de nouvelles routes et autoroutes, remplacement de l’aéroport existant par un nouveau. Sur la Zone-A-Détruire (ZAD), des terrains et des maisons sont occupés au fur et à mesure qu’ils sont vidés par les pouvoirs publics : 15 lieux d’habitations sont occupés, des maisons, des cabanes en terre ou dans les arbres auxquelles s’ajoutent pas mal de jardins. A Notre Dame des Landes, les gens s’organisent pour refuser l’avancée de l’urbanisme et le monde policé qui va avec...


Le Kiosk,
c’est à la Maison des associations
3, rue Escoussières Arnaud-Bernard
à Toulouse (hé oui)
(Métro Compans-Caffarelli)