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Bruxelles : activités à Acrata en juin 2016

mis en ligne le 9 juin 2016 - Lokaal Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles
acrata@@@post.com

Jeudi 23 juin – 19h30 - Discussion
Quels sont les mécanismes du pouvoir, et comment nous pouvons nous organiser contre eux ?
Dans cette discussion, je veux essayer de mieux comprendre ce qui est le
pouvoir, par quels mécanismes il apparaît encore et encore, et comment nous
pouvons nous organiser afin d’éviter cela.
Un mécanisme général est l’évolution de la coordination à l’apparition d’un
contrôleur, dans lequel il existe un système supérieur, qui a ses propres buts.
Cela peut par exemple être une organisation qui ne sert plus nos objectifs, mais
devient une fin en soi (...), ou une idée fixe qui te contrôle, ou qui contrôle tes idées. C’est contre cela que que Stirner s’agite. (...) Donc, nous voulons avoir un impact sur le monde qui nous entoure, n’est-ce pas ? Mais
quelle est exactement la différence entre l’influence et le pouvoir, à
l’exception d’une différence dans le succès ? Comment sommes-nous différents des forces qui veulent déterminer le monde pour nous ? Qu’est-ce que nous voulons
dire exactement avec le pouvoir et la domination ? Avec quels rapports au monde
avons-nous des problèmes, et quels rapports nous proposons ? (...)
J’approfondirai des méthodes anarchistes de coordination, et leur possible
généralisation en des concepts généraux de système. Quel est le lien entre les
idées anarchistes comme l’auto-organisation, l’action directe, la propagande par
le fait, l’organisation informelle, la diversité des tactiques, l’insurrection,
la révolution, la cohérence de la pensée et de l’action, et des concepts tels
que "stigmergie", "retour positif", l’effet papillon, la variation et la sélection ?
Et ce serait tout dire ?
Je puise entre autres de l’inspiration dans la théorie du système. Il y a un texte
qui explique plusieurs des concepts ci-dessus qui se trouve à Acrata. Vous pouvez
lire le texte en préparation pour le débat, pour mieux comprendre quelques
idées. Le texte et la discussion sont en anglais (ou en néerlandais s’il se trouve que tout le monde le comprend).

Mardi 28 juin – 19h30 – Discussion
Sans loi ni travail – Sur le conflit en cours en France
Des compagnons de Paris viennent discuter sur l’accentuation du conflit social
en France.
« Quand on cesse de se battre pour la survie de la société qui est en train de
nous détruire, il ne reste que la pure négativité pour alimenter la révolte.
Finies les revendications, justement. Fini le dialogue. Fini le consensus. Finie
la politique. Mais que cette négativité soit inévitablement condamnée à
l’éphémère, à se consumer en quelques heures, quelques jours ou quelques
semaines, que cette négativité ne puisse pas être autre chose qu’un carburant
temporaire, à être manipulé avec prudence et seulement quand on ne peut pas
faire autrement, avant de revenir à l’officiel : voilà ce que serait la pire des
résignations. La récréation peut uniquement être sans fin si la cloche est mise
hors d’usage, et si en même temps le soi-disant imaginaire n’est pas récupéré
par le mensonge sociétal... »

Jeudi 30 juin – 19h30 – Discussion
La question de l’insurrection
Ces dernières années encore, plusieurs éruptions sociales ont porté la révolte
jusqu’à un point où les perspectives se renversent et où il semble que tout
devient possible (prenons novembre 2005 en France ou décembre 2008 en Grèce par
exemple). Dans ces moments-là, la question n’est plus de comment maintenir en vie
la révolte - elle est diffuse et va en s’intensifiant - mais de comment
précipiter le bouleversement amorcé du monde autoritaire, en étendue et en
profondeur. Sachant que le pouvoir n’est pas un ennemi qui nous fait face...
Sachant que la subversion des rapports établis ne cadre pas avec le mythe du
"Grand Soir"... Que pourrait faire un groupe de personnes résolues dans une
telle situation ?
Il n’y a pas à faire le schéma de ce que devrait être le processus
insurrectionnel. Plutôt à envisager, dans le contexte particulier où nous
sommes, les conditions déterminantes de son déclenchement. Pour s’y préparer ; pour ne pas se trouver confus et désarmés face l’imprévu d’une explosion de rage
qui pourrait bien détoner tôt ou tard sous nos pieds.
Proposition d’un texte à lire avant la discussion : "La révolte incendiaire de novembre 2005 en France et l’hypothèse insurrectionnelle" (A Corps Perdu, 2010). Cette brochure, accompagnée d’autres écrits sur le même sujet, est
disponible au local.