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Avignon , 6-7 mai : Socialisme ou Barbarie, Noir et Rouge et l’Internationale situationniste en débat !

mis en ligne le 28 avril 2006 - Les Chemins non tracés

Pour clôturer son cycle consacré à l’histoire du courant dit « 
Ultra-Gauche », l’Infokiosk d’Avignon organise deux journées de
conférences, débats et discussions (plus apéros et petites bouffes)
autour
de trois groupes-revues qui ont politiquement marqué les années 50 et 60.

Le samedi sera consacré à Socialisme ou Barbarie ainsi qu’à Noir et
Rouge.

Le dimanche débutera par un bilan de l’Ultra-Gauche, puis abordera
l’Internationale Situationniste, première véritable tentative de
dépassement de ce courant. Seront également évoqués les groupes
théoriques
de l’Ultra-Gauche de l’immédiat après-mai 68 (Mouvement communiste,
Négation, Invariance...).

Samedi 6 mai [2006], 18 h : "Socialisme ou Barbarie" et "Noir et Rouge".
(présentation historique et théorique puis discussion-débat )

Dimanche 7 mai, 14 h : "l’Internationale situationniste".
(présentation historique et théorique puis discussion-débat )

Rendez-vous à la « Maison IV de Chiffres », 26 rue des Teinturiers,
AVIGNON


Socialisme ou Barbarie (SOB) est un groupe-revue formé en 1948 par des
militants en rupture avec le trotskisme (à partir de son
interprétation de
la bureaucratie soviétique et de la nature du régime). Les thèmes
centraux
de son interrogation seront notamment l’analyse du phénomène
bureaucratique, l’opposition dirigés-dirigeants, l’activité autonome et
consciente du prolétariat (les conseils ouvriers, la gestion
directe).... Le
groupe, qui est alors un point de passage et de discussion presque
inévitable pour les marxistes anti-orthodoxes de divers horizons,
disparaît en 1967. Ses animateurs les plus célèbres sont Cornélius
Castoriadis (Chaulieu) et Claude Lefort (Montal).

Noir et Rouge est lui un groupe/revue de réflexion anarchiste qui, de
1956
à 1970, par son antidogmatisme, remet en cause certaines positions
anarchistes traditionnelles (notamment sur la franc-maçonnerie ou
l’individualisme) et s’interroge sur l’autogestion, les rapports avec le
marxisme, le nationalisme... De 1965 à 1967, il va fédérer une partie des
anarchistes opposés ou ayant quitté la FA. Le groupe participe activement
au Mouvement du 22 mars et aux « événements » de mai 68 puis se rapproche
des « conseillistes » d’ICO (parmi ses membres se trouvaient Jean-Pierre
Duteuil, Christian Lagant...).

L’Internationale situationniste (IS). Ce célèbre groupe-revue (1957-1971)
va formuler, au travers de sa théorie du Spectacle, une critique radicale
des nouvelles formes de la société capitaliste (dépassement de l’art,
critique de l’urbanisme et de la vie quotidienne, tentative de
dépassement
de la théorie des conseils ouvriers...). Guy Debord, la figure du groupe,
devenu aujourd’hui une véritable idole au caractère fétiche, ne doit pas
faire oublier ceux qui ont contribué à ce groupe : Mustapha Khayati, René
Viénet, Ivan Chtcheglov, Raoul Vaneigem, Asger Jorn, René Riesel...

Les deux premières rencontres organisées par l’Infokiosk avaient
abordé la
Gauche germano-hollandaise (avec Rosa Luxembourg, Anton Pannekoek, Herman
Gorter, Otto Rühle... ), puis la Gauche italienne (avec Amadeo Bordiga, la
revue Bilan...) et les débuts de l’Ultra-Gauche en France (avec Gaston
Davoust, René Lefeuvre, G. Munis, Benjamin Péret, Maximilien Rubel... ).

Organisé par l’Infokiosk d’Avignon (nontraces@no-log.org)