ailleurs


Bruxelles : Recontres autour du livre subversif les 24 et 25 mai 2008

mis en ligne le 16 avril 2008 - The Subversive Book

Une rencontre de personnes qui ont à coeur la subversion de cette réalité.
Des gens pour qui la critique sociale, en mots et en actes, est un outil
qui doit être mis au point au travers de publications, d’échanges et de
discussions. Une occasion d’entrer en contact avec des éditeurs souvent
moins connus de toute l’Europe [1] ; une occasion de discuter des thèmes
d’aujourd’hui et de connecter entre eux des points de lutte.

Cette année, l’accent sera à nouveau mis sur les discussions. Celles-ci
auront pour fil conducteur les différents types de conflits sociaux. En
passant en revue quelques expériences plus ou moins récentes, nous
voudrions lancer des discussions quant aux perspectives qu’offrent ces
luttes, aux bases sur lesquelles nous nous y impliquons et aux modes
d’interventions dans celles-ci.


Programme des debats et causeries

Samedi 24 mai

15h - Jours de fureur, nuits de rage

Un regard sur les récentes explosions sociales au Chili

Tout au long de 2007, différents conflits sociaux se sont vus accentués
dans tout le Chili. Des explosions sociales, au sein des contradictions
propres du capitalisme, déclenchèrent dans certains cas de véritables
révoltes avec un caractère clairement insurrectionnel et spontané. Des
conflits qui naissent tant d’un net besoin vital que de véritables
tentatives de récupérer la mémoire collective. Un exposé des journées les
plus
conflictuelles pour l’Etat et de la continuité d’une génération rebelle.
Celle qu’on appelle la Jeunesse combattante.

18h - Défense Intérieure, le Groupe 1er Mai et les GARI - Action
révolutionnaire internationale (1961-1975)

Suite au déclin révolutionnaire du mouvement libertaire espagnol et à la
dégénérescence progressive de l’antifranquisme classique, les années ’60
connurent diverses tentatives de réorganisation de la résistance
anarchiste en Espagne et, dès la fin de cette décade, un essor de la
solidarité révolutionnaire dans toute l’Europe. Octavio Alberola, qui
participa très activement à cette agitation, viendra nous en parler et
tenter d’en tirer un bilan critique.

Dimanche 25 mai

13h - Non à la THT et à son monde

Les lignes Très Haute Tension (THT) sont intrinsèquement liées à la
production de grandes quantités d’énergie et à son transport sur de
longues distances, et par conséquent au nucléaire et à la société qui
s’appuie sur celui-ci. La construction des nouvelles lignes rencontre
aujourd’hui une opposition des habitants des zones touchées. Des
compagnons qui participent aux luttes contre la THT en Normandie et en
Catalogne viennent faire le point sur celles-ci et examiner avec nous les
perspectives qu’elles peuvent offrir.

15h - Rock’n roll et lutte des classes

Au cours des années 80, le Royaume-Uni a été l’un des rares Etats d’Europe
occidentale à connaître des périodes d’agitation intense, dont les
emblèmes furent la longue grève de masse des mineurs et les deux grandes
vagues d’émeutes urbaines. Sans être insurrectionnelle, l’époque était
explosive. Elle était caractérisée par la multiplication de manifestations
d’insubordination très diverses : parfois dans la tradition des anciennes
communautés de classe britanniques, dans les mines et dans les quartiers ;
parfois inédites, comme le montrèrent les combats de rue, les pillages et
les destructions d’édifices publics au cours des affrontements dans les
principales villes du royaume. Nous proposons de revenir sur les luttes de
l’époque de l’autre côté de la Manche, à travers les témoignages de
certains de ceux qui y participèrent. Non pas pour en recueillir
pieusement l’héritage - car la faiblesse des objectifs des luttes et leur
fragmentation, dans l’espace et dans le temps, furent en fin de compte
utilisées par l’Etat pour les isoler -, mais pour éclairer nos combats
d’aujourd’hui. Et aussi pour mieux comprendre, au-delà des particularités
du Royaume-Uni, quels dispositifs, des plus anciens aux plus modernes - de
la coercition féroce exercée par le juge à perruque, à la dislocation des
quartiers populaires par la « gentrification » -, la domination met en
œuvre, pour contrôler et briser ce qui lui résiste.

18h - Discussion avec des compagnons grecs à propos des luttes sociales, de
la répression étatique et de la solidarité avec les compagnons incarcérés
et les prisonniers en lutte.

Avec l’agitation dans et autour des prisons belges en arrière plan, des
compagnons grecs viennent discuter à propos de la persécution et de
l’incarcération de rebelles sociaux ; de la torture et des morts en prison
dans le contexte d’une intensification du terrorisme d’Etat. Ils parleront
aussi des mutineries dans les prisons en 1995 et en 2007 et de l’action
solidaire des anarchistes, au sein d’une lutte plus ample pour un monde
sans exploitation ni oppression, sans frontières ni prisons.


Heures d’ouverture

Samedi 24 mai de 12h à 21h

Dimanche 25 mai de 12h à 21h

Entrée libre

Les discussions seront traduites dans la mesure du possible

Bar et sandwichs en permanence

Où ?

De Pianofabriek - Rue du Fort 35 - Bruxelles (Saint-Gilles)

Accès

train : gare Bruxelles-Midi (15 min à pied)

metro : arrêt ’Porte de Hal’, ligne 2

tram : arrêt ’Barrière’, lignes 18, 81, 82
arrêt ’Parvis’, lignes 3, 55, 90

voiture : se garer à la Porte de Hal sur la petite ceinture de Bruxelles

Pour plus d’information :
thesubversivebook at gmail.com

[1Tables de presse de Belgique, des Pays-Bas, de France, d’Allemagne, du
Royaume-Uni de Grèce, d’Italie et d’Espagne.


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