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Bruxelles : Discussion sur le mois d’octobre 2010 agité en France, au local Acrata, samedi 8 janvier 2011 à 17h

mis en ligne le 2 janvier 2011 - Lokaal Acrata

Tous dans la rue ?

« Et quand le travailleur s’endort il est bercé par l’insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane, qui se fout de lui
 »

Octobre 2010. D’un côté, la France est le théâtre de manifestations gigantesques, de blocages d’axes de transport et d’usines, de grèves contre une réforme prévue de la retraite ; de l’autre côté, beaucoup saisissent l’occasion pour descendre sauvagement dans la rue en s’affrontant durement à la police, piller les commerces, livrer quelques structures de la domination au feu. Ou, comme le disait un texte dans le numéro unique de Les mauvais jours finiront sorti à ce moment-là : "Ces dernières semaines, tous n’ont donc pas couru derrière le sujet du moment, les travailleurs garantis syndiqués qui demandent au mieux le maintien du statu quo, au pire l’ouverture de négociations pour aménager leur cage. Beaucoup, lycéens ou pas, improvisent des cortèges spontanés dans les rues, tentent de modifier l’architecture carcérale des grandes villes, s’auto-organisent loin des piquets/braseros pour ne confier aucun pouvoir supplémentaire à une petite partie du mouvement (raffineurs ou éboueurs), délaissent les jeux tactiques d’aspirants au pouvoir sur la meilleure façon de bloquer le pays, bref se lancent dans la bataille avec ce qu’ils sont, c’est-à-dire simplement eux-mêmes : des révoltés qui n’aspirent ni à influencer le Parlement, ni à améliorer l’existant, certainement pas à le préserver dans toute sa misère salariée."

Parce que chaque occasion peut être saisie pour ouvrir des brèches dans cette société de morts-vivants, abrutis au travail et à l’obéissance, pas en courant derrière qui que ce soit, mais en se jetant corps et âme dans la bataille ; parce que, trop souvent, on tombe dans la piège de ne voir de la révolte autour de soi que le nombre, et pas le contenu ; parce qu’aucun moment d’explosion sociale ne peut nous faire oublier que notre combat contre l’autorité est quotidien.

Autant de belles raisons pour revenir avec des compagnons de Paris sur ce mois d’octobre et sur ces questions.

Samedi 8 janvier à 17h

Au local anarchiste Acrata

Rue de la Grande Ile 32, 1000 Bruxelles

(La publication "Les mauvais jours finiront" sera disponible au local)