Le Kiosk Toulouse


Toulouse : 5e édition de la Fête du Kiosk, les 31 mai et 1er juin 2025

mis en ligne le 11 mai 2025 -

La fête du Kiosk revient cette année avec une nouvelle fournée de livres, de présentations, de bons petits plats, et de festivités dans les jardins de la Chapelle

Bande annonce ! Attention c’est parti !

Samedi 31 mai

Jardin

12h30 : Repas vegan !

14h : Rencontre avec des membres de la revue Jef Klak autour de leur dernier numéro "Lait de vache" (N°9)
Ce numéro s’intéresse aux manières de se nourrir et de s’observer, de prendre des libertés avec son corps, d’incorporer des savoirs scientifiques ou empiriques sur la santé, de s’organiser collectivement pour ne pas faire face seul·es aux pandémies ou à l’inflation. Un repas complet à mastiquer lentement.

15h30 : Rendez-nous la ville ! Du taudis au AirBnB, petites histoires des luttes urbaines à Marseille, de Victor Collet, éditions Agone
Les crises des effondrements et du confinement conjuguées ont offert un terreau particulièrement fertile à une plateforme qui affectionne tant les crises et qui accélère voire démultiplie en retour le mal-logement qui en facilitait l’essor. Boucle vertueuse et spéculatrice pour les uns, boucle maligne et infernale pour les habitants. L’explosion du juteux marché du « meublé » et cette reconversion de l’insalubrité marseillaise lui donnent en tout cas une saveur toute particulière : amère et franchement sordide.

17h30 : Les Rats de Biskaia
Rencontre avec Josu Arteaga, entre polar et littérature punk.

Chapelle

14h : Antinuk un jour, antinuk toujours ! Rencontre avec Christophe David, traducteur de La Menace nucléaire, de Günther Anders, aux éditions Héros-Limite
Ce recueil réunit d’importants textes philosophiques et militants de Günther Anders sur ce qu’il appelle la « situation atomique », état dans lequel la bombe a plongé le monde en août 1945  : depuis ce moment, l’humanité détient la possibilité de s’autodétruire. Loin d’être un vestige de la guerre froide, La menace nucléaire est une offensive contre le nucléaire tant dans son application militaire que civile, et fait écho à l’urgence de la mobilisation toujours nécessaire aujourd’hui avec la relance du nucléaire…

15h30 : Poésie queer décoloniale. Rencontre avec Samar Chaaban et Nour Bekkar, et les éditions Blast
Deux auteurices, deux trajectoires, deux voix racisées et queers qui traversent, chacune à leur manière, les thèmes de l’exil, de la mémoire, de l’identité et de la résistance. Samar Chaaban, poète libano-mexicaine, tisse dans son recueil des montagnes sous la langue les fils de l’absence, du deuil et des luttes indépendantistes, puisant dans la mémoire collective et la transmission. Nour Bekkar, autrice algérienne, questionne avec son roman Corps étranger sous la peau la migration, l’exclusion, la diaspora et l’appartenance aux communautés.
À l’intersection des luttes anti-impérialistes et queers, dans un contexte où ces identités sont trop souvent invisibilisées et instrumentalisées, cette rencontre invite à ouvrir le dialogue sur des vécus subalternisés et pourtant centraux en matière de mobilisation contre les Empires et les violences de classe, de race et de sexualité qui leur sont inhérentes.
Une rencontre animée par les éditions Blast pour explorer les enjeux et les forces de ces identités multiples, à travers la littérature, la mémoire et l’engagement.

17h30 : Littérature du Goulag. Rencontre avec un éditeur du Bout de la Ville, autour du livre Le Sablier, d’Ekaterina Olitskaïa
Édité clandestinement en Ukraine en 1969, Le Sablier est parvenu en France dans les valises des dissidents russes échappés des camps et des asiles spéciaux. Ekaterina Olitskaïa est arrêtée dès 1923 comme « ennemie du peuple », son livre raconte l’histoire souterraine des innombrables révolutionnaires enfermés dans les camps du Goulag puis relégués aux confins de l’URSS.

Kiosk

14h : Récit d’une vie trans. Rencontre avec Paulo Higgins autour de son livre Vous vouliez ma chaleur, vous aurez mon feu, éditions Hors d’atteinte
Ce n’est pas le récit d’une transition, mais d’une vie trans. Il parle depuis la génération qui va vivre, envers et contre tout. Il raconte la difficulté du quotidien, la force de ceux qui restent, les addictions, la solitude, mais aussi tout l’amour qu’on rencontre au coin des rues. Rencontre animée par Al Baylac.

15h30 : Littérature contre-culture et cinéma. Rencontre autour de la maison d’édition Le Gospel avec Adrien Durand
D’abord lancé sous forme de fanzine, Le Gospel est à présent une maison d’édition qui publie des textes d’auteur·rice·s international·e·s, avec une prédilection pour les récits fantastiques et mystérieux toujours gorgées de références aux contres-cultures. La discussion s’articulera autour de son évolution, ses influences ainsi que l’importance du cinéma et de la musique dans sa ligne éditoriale.

17h30 : Anarchojoueurs de tous les pays unissons-nous !
Ou : La revanche des anar (le jeu)
La mémoire des vaincus permettra-t-elle de gagner la partie ? Mais s’il s’agit de refuser de parvenir, que signifie gagner… ? À nous de jouer !
Présentation du jeu et partie-test.

Dimanche 1er juin

Jardin

11h30 : Bilan santé. Revue Z + Nous ne serons plus patients
Nous ne serons plus patients
est un recueil de récits de lutte dans la santé. La discussion autour du livre a donné lieu à Toulouse à un Cafe santé, un espace où on se voit tous les mois depuis septembre, pour nourrir une position autonome dans la défense d’un accès aux soins libre. La revue Z revient de Sainté, où elle a rencontré collectifs de patient·es, infirmière scolaire ou du Planning familial, chibani·as organisé·es au sein d’une asso, membres d’un groupe d’entraide mutuelle (GEM).
Les deux collectifs vous invitent à un bilan de santé, avec au programme : occupation d’hôpitaux et massage du périnée, conseils de premiers secours et résistances à la numérisation du soin.

14h : Art et politique. Rencontre avec des éditeur-ices des éditions Lorelei
La collection « Frictions » mêle réflexions artistiques et politiques en vue de partager des outils de pensée avec celles et ceux qui traversent ces deux champs — et que ces deux champs traversent.
Que peut faire l’art au politique et que fait le politique à la création : peut-on échapper en tant que travailleurs des arts à la domestication de l’art, à son régime d’exception, à l’hégémonie culturelle et à l’aliénation esthétique des images ? … Dans le contexte de la lutte du secteur culturel et artistique qui s’intensifie depuis plusieurs mois, une réflexion qui permet de mieux articuler ces deux champs qui semblent parfois si opposés.

15h30 : Anarchismes africains, éditions de l’Asymétrie
A travers les époques (du pré au post-colonial) et les textes tant de militant-es, de témoins que de chercheur-es, ce recueil évoquera la trajectoire fragmentée et méconnue de l’anarchisme en Afrique, avec notamment les débats sur le caractère anti-autoritaire de certains modes d’organisation tribaux et leur importance dans la résistance à l’impérialisme.

17h30 : Misère de la sociologie. N’étudiez pas les pauvres et les sans-pouvoirs, tout ce que vous pourrez dire sera retourné contre elleux, imprimé au Fond de la Casse
Rédigé à plusieurs mains suite à la parution d’une thèse d’ethnographie ayant pour terrain d’étude un groupe militant local et bafouant toutes les bases de la confiance mais aussi de ce qu’on pourrait attendre d’une forme minimale d’éthique, ce livre s’attèle à une critique en règle des intérêts divergents entre les universitaires en sciences sociales et leurs objets. Que signifie utiliser son milieu et ses camarades comme objet d’étude ? à quoi et qui cela sert-il vraiment ? Discussion sur une forme d’exploitation, d’instrumentalisation et d’appropriation pourtant courante et largement acceptée dans le milieu de la pensée critique, au détriment des minorisé-es.

Chapelle

14h : Le capitalisme c’est la guerre, Nils Andersson, éditions des Terrasses
Rencontre avec Nils Andersson, militant historique des questions anti-impérialistes et anticolonialistes, autour de ses deux derniers ouvrages, Le capitalisme c’est la guerre et Les guerres annoncées.Nils propose une analyse fine et implacable de la nature première du capitalisme moderne, et de l’impérialisme : la guerre, la mort, et la transformation du monde en un champ de bataille sans fin.

15h30 : Quand nos désirs font désordre, Mathias Quéré, éditions Lux
Rencontre avec l’auteur du livre qui retrace une aventure, celle du mouvement homosexuel français dans les années 1970-1980, jusqu’ici largement ignorée. C’est une histoire de folles, de pédés et de lesbiennes, une histoire d’amitiés, d’amours et de désirs politiques, une histoire de personnes qui luttent pour exister, revendiquent leur droit à la différence et exigent de vivre ici et maintenant.

17h30 : Fatma Çıngı Kocadost, La promesse qu’on nous a faite, éditions EHESS
À travers les parcours de femmes maghrébines des classes populaires en France, ce livre questionne les liens entre travail salarié et domestique, maternité et hétérosexualité, autonomie et féminisme. « Chaque femme qui court le matin et le soir entre le travail et la crèche le sait : la promesse qu’on leur a faite n’est pas tenue. »

19h : Terracanto, Voix d’Italie, voix migrantes, conférence chantée
L’histoire d’Italie, on l’oublie souvent, est une histoire de migrant-e-s : hommes et femmes qui emportèrent avec eux un peu des racines arrachées à leur terre et l’écho de leurs chants. Un voyage sonore à la découverte de l’histoire de ces voix migrantes et lointaines dont l’écho n’a jamais cessé de résonner à nos oreilles.

Kiosk

15h30 : Microédition graphique / parcours queer. History is happening right now, de Margot Criseo
Rencontre avec l’autrice Margot Criseo autour de son livre auto-édité History is happening right now qui raconte en dessin, une histoire d’errance capillaire et de coming out lesbien.

17h30 : Récit, poésie et archives d’Uruguay. Tupamadre, de Lucia Etchart, éditions les Terrasses
Enfant de guerrillerxs Tupamarxs d’Uruguay. L. Etchart a grandi aux milieux des souvenirs de luttes, de violence, de fascisme et d’espoir. Tupamadre comme putamadre ou Tupamaros. L. Etchart raconte qui était sa mère, par le prisme de sa mort à la suite d’un cancer : de miss locale aux braquages contre le pouvoir fasciste, de daronne à travailleuse et épouse, celle qui se construisait son monde dans les restes des espaces qui lui restaient.

+ des surprises, des jeux, des distros, d’excellents titille-papilles solides et liquides, de quoi se sustenter l’esprit, les yeux et les oreilles...

Et : si tu veux filer un coup de main pour la fête, en amont ou pendant le weekend, n’hésite pas à te manifester, soit en passant directement au Kiosk pendant une permanence les lundis et jeudis soirs, soit en nous envoyant un mail à kiosktoulouse(at)riseup.net !