Maintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question.
MOTS: Apache éditions (Paris)
Articles
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La tyrannie de l’horloge
16 février 2009, par George Woodcock -
Aux larmes, Citoyens…
11 février 2013, par Amoro kaj FuriosiLe discours « alternatif » du moment, appelant à une cogestion « citoyenne » du système, se présente et se fait relayer par les médias comme l’expression d’une contestation réaliste, bien réfléchie, respectable et écoutable. Une interlocutrice « valable » pour les dirigeants.
Ce courant idéologique « alter » déplore notamment qu’ « un peu partout (…) l’État s’effondre. », que la logique de marché l’a emporté sur la démocratie. Il soutient qu’il s’agit dès lors, pour les citoyens que nous sommes, entre autres tâches, d’urgemment travailler à réhabiliter cet État et à réformer, démocratiser OMC, FMI, Banque Mondiale, Commission européenne, etc., pour éviter de s’enfoncer davantage dans la barbarie programmée.
Le citoyen aurait à accomplir sa mission de sensibilisation et d’interpellation du politique, entreprise qui devrait à coup sûr porter ses fruits… Son arme : le lobbying, infiniment. Ses arguments, sa force : le bon sens enfin !
Amoro kaj Furiosi n° 3, mai 2007
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Douze preuves de l’inexistence de Dieu suivi de Les crimes de Dieu
18 décembre 2012, par Sébastien Faure« Se trouve-t-il un homme sensé et réfléchi, pouvant admettre qu’il existe, ce Dieu dont on nous dit, comme s’il n’était enveloppé d’aucun mystère, comme si l’on n’ignorait rien de lui, comme si on avait pénétré toute sa pensée, comme si on avait reçu toutes ces confidences : Il a fait ceci, il a fait cela, et encore ceci, et encore cela. Il a dit ceci, il a dit cela, et encore cela. Il a agi et parlé dans un tel but et pour telle autre raison. Il veut telle chose, mais il défend telle autre chose ; il récompensera telles actions et il punira telles autres. »
Sébastien Faure, Douze preuves de l’inexistence de Dieu, conférence tenue en 1908. -
La Force des Forts
25 février 2012, par Jack London« Voila comment nous quittâmes la caverne pour l’arbre. »
À travers cette fable, Jack London nous ramène plusieurs milliers d’années en arrière dans une tribu confronté à l’apparition de la propriété, de la religion, des forces de police... tout ce qui fait nos sociétés modernes se retrouve concentré dans cette courte nouvelle.
C’est aussi une lecture idéale pour les tout petits.
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Souvenirs d’un révolté
11 avril 2012, par Alexandre JacobDe 1900 à 1903, Jacob organisa avec quelques camarades une bande de voleurs dont l’ambition était de faire de la « reprise » une entreprise « scientifique ». Pour eux, le vol ne devait pas être une réappropriation personnelle mais une attaque en règle contre le monde des puissants. La justice répertoria 156 cambriolages commis dans cette période par ceux que la presse avait baptisés les « travailleurs de la nuit ». Leurs cibles étaient les riches, le projet était de les punir en les frappant au portefeuille, leur plus sensible organe.
Loin de se contituer une fortune personnelle, Jacob aida généreusement les oeuvres libertaires. Le 21 avril 1903, il fut pris non loin d’Abbeville, après une expédition qui avait mal tourné. C’est l’épisode que narrent les Souvenirs d’un révolté. -
Éducation, société et dépression
21 février 2017, par Ecila"Tout d’abord une société est basée sur l’éducation, l’école, ce genre de choses quoi, c’est un bon indicateur de la société dans laquelle on vit. Partant de ce principe on va tout faire pour réussir en société et donc réussir dans ce système scolaire. Cependant si on foire on fait comment ? Je veux dire qu’on nous fait tellement croire que si on foire à l’école on va foirer en société que ça peut mal se passer parfois. Récit d’une expérience."
Cette lettre d’Ecila nous est parvenue par courrier de la part d’un lectrice. Profondément révoltés par ce récit douloureux de torture en blouse blanche auquel nous avons fait face en lisant ce texte, nous avons décidé de lui donner un écho à notre échelle en le publiant ici, pour que l’on ne puisse plus, encore aujourd’hui, entendre chanter les louanges de la psychiatrie, véritable torture blanche.
(Notice extraite de Non Fides n°III, 2009) -
La Bombe
3 août 2015, par Dwight Macdonald« Si certains éléments humains se révoltent contre leurs rôles, ils seront remplacés par d’autres plus souples et leur révolte signifiera qu’ils sont tout bonnement écartés sans que rien ne change au fond. Les marxistes affirment que cela doit en être ainsi jusqu’à ce que se produise un changement révolutionnaire, mais un tel changement n’a jamais semblé aussi éloigné. Alors, que peut faire aujourd’hui un homme ? Comment peut-il éviter de tenir son rôle dans ce processus fatal ?
Tout simplement en refusant de le tenir. »
Dwight Macdonald.
Extrait de Politics, septembre 1945.
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Liberté, Liberté chérie...
8 novembre 2011, par Jules RivetLes bons citoyens récitent des oraisons, font la queue, bien en ordre, devant les percepteurs. Ils font la queue, aussi, devant les bureaux de vote où s’élaborent les majorités futures. Les bons citoyens applaudissent le ministre Machin lorsqu’il a renversé le ministre Chose, puis applaudissent le ministre Chose lorsqu’à son tour il a renversé le ministre Machin. Il ne leur vient jamais à l’idée de se débarrasser de Chose et de Machin.
Le bon citoyen vote, paie, applaudit.
Il fait comme les autres :
— Bée ! Bée ! Bée !…
L’anarchiste n’est pas un bon citoyen. -
La Psychopathologie du Travail
12 octobre 2012, par Penelope Rosemont« La dépersonnalisation et l’aliénation de nos plus profonds désirs nous sont inculquées dès l’enfance par l’école, la religion, le cinéma, la télévision, et atteignent bientôt un point où le désir individuel n’est plus seulement un système de contradictions, mais une marchandise comme toute les autres. La « vraie vie » semble toujours être juste un peu au-delà de ce qu’un salaire hebdomadaire et une carte de crédit peuvent offrir, de manière à ce qu’elle soit reportée indéfiniment. »
[Extrait de « Une brève fulmination contre le travail », in Surrealist Experiences : 1001 Dawns, 221 Midnights (2000). Publié dans le journal américain Green Anarchy N°15, Hiver 2004. -
Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l’occasion de l’extension des lignes du TGV
14 juin 2012, par Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances« Nombre d’arguments sensibles autrefois utilisés contre les premiers trains peuvent l’être aujourd’hui, à bien meilleur escient encore, contre le TGV. D’autant plus que son implantation ne comporte cette fois aucune contrepartie ; au contraire, elle contribue à un nouvel enclavement de régions entières, à la désertification de ce qu’il reste de campagne, à l’appauvrissement de la vie sociale. Et ce n’est pas dans la classe dominante, où tout le monde désormais travaille d’arrache-pied et joue des coudes pour rester dans la course économique, que l’on se risquera à juger tout cela à partir de goûts personnels, sans parler d’avancer quelque vérité historique que ce soit. Il faut donc qu’à l’autre pôle de la société des individus que ne presse aucun intérêt carriériste d’aucune sorte, pas même en tant que "contre-experts" ou opposants officiels, se chargent d’énoncer toutes les bonnes raisons, tant subjectives qu’objectives, de s’opposer à cette nouvelle accélération de la déraison. L’alliance qu’ils ont formée pour publier ce texte aura sans aucun doute d’autres occasions de se manifester et de s’étendre. »
Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances, 1991