Audre Lorde (1934-1992) se définissait noire, lesbienne, féministe, mère, guerrière, poétesse, essayiste... Elle a prononcé ce discours lors de l’ouverture de la conférence de l’association nationale des études femmes à Storrs dans le Connecticut en juin 1981. Il présente une critique précise du racisme des féministes universitaires blanches et une réflexion sur la colère en tant qu’outil de lutte des femmes de Couleur contre le racisme. Il s’agit d’une contribution importante pour l’analyse des mécanismes de domination et des stratégies de luttes contre l’oppression.
MOTS: DégenréE (Grenoble)
Articles
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De l’usage de la colère : la réponse des femmes au racisme
31 octobre 2006, par Audre Lorde -
Avorter
30 septembre 2008, par CollectifCette brochure est le fruit d’un travail de recherche sur les luttes et les conditions d’avortement depuis les années 1960. Nous* avons travaillé à partir d’archives et d’entretiens avec d’ancienNEs militantEs pour la liberté et la gratuité de l’avortement afin de plonger dans l’histoire d’un mouvement social des plus importants : celui des femmes et collectifs féministes qui se sont battuEs pour que chacune ait la possibilité d’avorter quand et où elle le souhaite, sans culpabilisation, sans trafic financier, sans danger pour sa vie et ses éventuelles futures maternités.
Cette brochure est la synthèse d’un travail de recherche édité aux éditions Tahin Party : Collectif IVP, Avorter, histoires des luttes et des conditions d’avortement des années 1960 à aujourd’hui.
*Nous : un collectif féministe non mixte grenoblois, minoritairement issues de classes Pauvres ; blanches ; valides ; RMIste, sans profession, étudiante en médecine ou en sociologie...
Pour toute remarque, info, désir de rencontres... : ivp at boum.org (Interruption Volontaire du Patriarcat).
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La question Fem
28 avril 2008, par Joan NestleJoan Nestle est une fem juive de 60 ans qui fait ses débuts de lesbienne dans les bars de la classe ouvrière de Greenwich Village à New York, à la fin des années 50. Sa vie s’est construite autour de ses passions de fem et des mouvements historiques qui l’ont marquée : le maccarthysme, le mouvement pour les droits civiques, le mouvement de liberation des femmes, celui des queers, les luttes à propos des questions sexuelles. En 1973, elle a co-fondé les Lesbian Herstory Archives de New York. Deux de ses livres, A Restricted Country et A fragile Union décrivent ses explorations des univers du désir, de la mémoire et de la resistance.
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Age, race, classe sociale et sexe : les femmes repensent la notion de différence
11 septembre 2007, par Audre LordeAu moment où elle écrit ce texte, Audre Lorde est une "lesbienne noire de 49 ans, féministe, socialiste[pas au sens du Parti Socialiste...], mère de deux enfants, dont un garçon, vivant en couple avec une femme blanche".
"Dans une société qui détermine le bien en termes de profit, plutôt qu’en termes de besoins humains, il existe toujours un groupe donné de personnes qui, sous le joug d’une oppression systématique, peut se vivre comme surplus, occuper la place de l’inférieur déshumanisé. Dans cette société, ce groupe est composé des personnes Noires, de celles du Tiers-Monde, de la classe ouvrière, des personnes âgées et des femmes".
Ce texte a été présenté au colloque Copeland, Amherst College (Massachusetts, USA) en avril 1980.
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Consentement : un truc... de pédé ?
11 décembre 2013, par Nick Riotfag, p.Cette brochure aborde la question du consentement à partir du point de vue et du vécu de garçons qui couchent avec d’autres garçons. Elle a l’intention d’en montrer les spécificités et les enjeux particuliers en même temps qu’elle insiste sur l’importance de se sentir concerné personnellement par cette question (du consentement) quand on est gay/pédé.
Elle est composée par deux textes qui partent de vécus personnels : une traduction de l’anglais du texte "Positive consent for dudes who get it on with dudes", suivie par un deuxième texte qui revient plus sur des histoires de constructions sociales de genre et de rapports de domination. -
Le viol c’est quoi ?
28 juin 2007, par Des féministes libertaires nantaises, Narjo KKGPetite bande dessinée sur le viol : "Un viol, c’est une relation sexuelle non consentie, avec ou sans pénétration, avec ton/tes compagnons, avec un inconnu, avec ou sans violence physique. Le viol, ce n’est pas seulement l’image stéréotypée d’un gros méchant qui nous poursuit avec une arme dans une rue sombre, mais c’est aussi un moment où on n’entend pas notre NON".
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Transsexualité et privilège masculin, fiction ou réalité ?
14 novembre 2013, par Alexandre BarilLes féministes ont analysé, au cours des dernières décennies, des notions comme celles de sexe, de genre, d’identité sexuelle, etc. Ces mêmes notions se trouvent au cœur du phénomène transsexuel, d’où l’intérêt de certaines féministes de l’étudier. Bien que plusieurs analyses féministes présentent une interprétation positive et une attitude d’ouverture par rapport à la transsexualité, d’autres manifestent leurs réticences et leurs critiques à son égard. Ces dernières considèrent que la transsexualité résulte des stéréotypes sexuels et voient les personnes transsexuelles comme responsables de leur perpétuation. Quelques féministes très critiques vont jusqu’à se demander s’il n’existe des hommes transsexuels que dans la mesure où certaines femmes tenteraient d’échapper individuellement au système patriarcal pour profiter des privilèges liés à la masculinité dans des sociétés sexistes.
Si la dénonciation de ces privilèges masculins est nécessaire à partir d’une perspective féministe - que j’endosse - afin de faire advenir une société égalitaire, le fait de savoir si les hommes transsexuels en profitent pleinement à partir du moment où ils sont reconnus comme faisant partie du groupe des hommes n’est pas aussi évident. Cet article se focalise donc sur la question suivante : comment les hommes transsexuels bénéficient-ils des privilèges de la masculinité dans des sociétés où les hommes représentent un groupe avantagé tant au plan social, culturel, politique qu’économique ? -
Stone Butch Blues
13 juillet 2008, par Leslie FeinbergLeslie Feinberg milite aux États Unis pour les droits des trans et dans les mouvements sociaux radicaux. Son roman Stone Butch Blues d’inspiration autobiographique raconte l’histoire de Jesse qui découvre l’univers des lesbiennes dans les années 50 à Buffalo : les bars, les amours, la repression et la solidarité, mais aussi les limites des identités butch et fem pour sa recherche d’une identité personnelle. Le roman a été publié aux États Unis en 1993 et depuis traduit dans de nombreuses langues. Malheureusement le texte n’a jamais été traduit en français dans son intégralité.
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Combien de fois quatre ans ?
25 novembre 2008, par AnonymeEn 2000, j’ai été violée par un mec qui gravite dans le milieu militant/squat/punk.
Je me suis longtemps demandée ce que je pouvais faire, et là, huit ans après, j’ai eu envie de publier ces 3 textes.
Les deux premiers se ressemblent beaucoup, ils ont pourtant été écrits à 4 ans d’intervalle.
Le troisième est sorti comme ça, très vite.
Je ne sais pas encore quelles vont être les suites de tout ça, ça me fait du bien de sortir toute cette merde. -
Transsexuels Incroyables
11 février 2009, par Daniele Bocchetti, Giorgio CuccioDans ce texte à deux voix Daniele Bocchetti et Giorgio Cuccio parlent de leurs expériences personnelles et de leurs réflexions politiques en tant que trans FtM (female to male = femelle à mâle), en racontant des bouts de l’histoire du mouvement trans en Italie et l’invisibilisation des trans FtM face à une survisibilisation caricaturale des femmes trans (MtF) entre autres dans les milieux trans, gay et lesbiens. Ils expliquent aussi la difficulté d’exister autrement qu’à travers des regards discriminants et voyeuristes et questionnent la notion de masculinité et les limites bien trop étroites de l’imaginaire binaire des genres. Ils mettent surtout en valeur pourquoi il serait bien plus intéressant de ne pas accorder autant d’importance aux majuscules F et M mais de s’interroger sur le potentiel du "t" minuscule ouvrant des perspectives bien plus émancipatrices...