La RAF (Rote Arme Fraktion – Fraction Armée Rouge) est l’un des groupes de lutte armée, issu du terreau de la contestation estudiantine qui décide, au début des années 70, en Allemagne, comme d’autres groupes ailleurs dans le monde, qu’il faut mener le combat les armes à la main.
Se considérant comme une fraction de l’armée rouge mondiale, elle frappera là où, selon ses dires, « l’impérialisme se croit le plus en sécurité, là où il concentre ses postes de commande », c’est à dire dans les métropoles occidentales. Les bases américaines postées en République Fédérale Allemande (RFA) seront ses premières cibles.
Se considérant comme « sujet révolutionnaire » et affirmant ne représenter que lui-même, le groupe mènera une lutte sanguinaire contre le système qui le lui fera payer lourdement (en morts et années de prison).
Bien que le combat des militants de la RAF ait marqué l’Allemagne et que le groupe soit resté dans les mémoires comme le plus célèbre des groupes de lutte armée allemand (Mouvement du 2 juin, Cellules Révolutionnaires, etc.), il n’empêche que, selon Anne Steiner et Loïc Debré (les auteurs de La Fraction Armée Rouge, Guérilla urbaine en Europe occidentale) : « de tous les groupes de luttes armés européens, c’est la RAF [le groupe] dont on a le plus parlé et c’est paradoxalement le plus méconnu, au sens où il a été plus que d’autres l’objet d’amalgames ». Cette brochure, qui reproduit une partie du livre cité espère apporter quelques éclaircissements au moment de la sortie en salle d’un nouveau navet sur le sujet.
MOTS: Agitations armées
Articles
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La Fraction Armée Rouge
9 décembre 2008, par Anne Steiner, Loïc Debray -
Peste noire
1er septembre 2009, par CollectifLe 22 mai 2009, à côté de l’Ecole de Gendarmerie de Santiago du Chili, un anarchiste est mort dans l’explosion de l’engin qu’il transportait sur son vélo. Il s’appelait Mauricio Morales.
Peste noire réunit plusieurs textes relatifs au décès de Mauricio, mais aussi et surtout, aux luttes auxquelles il participait.
Sommaire :
- Un compagnon est mort
- Perquisitions en série
- Le squat Sacco & Vanzetti résiste
- Enterrement de Mauricio
- Arrestation puis incarcération de Cristian
- De quelques faux-amis...
- Perquisition à Pudahuel, Diego dans la nature...
- Le défi consiste à briser la peur, le silence et la passivité
- Un large spectre de possibilités de solidarité
- Bref aperçu de la situation avant la mort de Mauri
- Chronologie partielle de la solidarité -
Mémoires d’un ouvrier en Espagne durant la période 1920-1940
24 avril 2008, par Balthasar MartinezBalthasar Martinez raconte sa vie d’ouvrier syndiqué à la CNT avant l’éclatement de la guerre, puis son internement par le régime franquiste dans le camp de concentration de Pampelune.
Ces Mémoires ressemblent à un scénario de film. Mais c’est bien la réalité qui est décrite. Celle de la vie d’ouvriers espagnols avant le début de la guerre civile. Un témoignage édifiant sur la faiblesse de l’État Républicain qui a laissé la réaction organiser son coup d’état tout en maintenant l’exploitation des ouvriers. Un témoignage sur une conscience révolutionnaire loin des théoriciens de salon.
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Chronologie étoffée et documentée du MIL [1967-1974]
7 janvier 2006, par André Cortade (signature collective)L’ « agitation armée » du MIL consista, non seulement à diverses expropriations de banques - pour le financement des caisses de soutien (grévistes, prisonniers...) et celui de la « propagande » -, mais aussi - et surtout - à la production de textes critiques vraiment très intéressants.
Ainsi, nous reproduisons quelques uns de ces textes plus ou moins théoriques qui éclairent sur ce qu’était le MIL : communiqués d’expropriation, critique du léninisme et des organisations gauchistes, analyse du contexte espagnol, critique de l’anti-franquisme, méfiance viscérale vis-à-vis des avant-gardismes politico-militaires, texte d’autodissolution...