AUTEUR·E·S
23 mars 2017 - B. Traven / Ret Marut
Humains !
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Vous n’avez qu’un ennemi. C’est le plus dépravé de tous.
La tuberculose et la syphilis sont des fléaux terribles qui font souffrir l’homme. Mais il existe un fléau plus dévastateur que la peste qui ravage le corps et l’âme de l’homme, une épidémie incomparablement plus terrible, plus sournoise et plus pernicieuse : j’ai nommé la presse, cette catin publique.
Ret Marut, Der Ziegelbrenner n°15, 30 janvier 1919.
7 mars 2017 - B. Traven / Ret Marut
Le chagrin de Saint-Antoine
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« Peut-être avait-il surestimé le pouvoir de la bénédiction, ou bien avait-il mal rangé la montre dans sa poche, ou bien encore celle-ci en était-elle tombée toute seule ? Quoi qu’il en soit, la montre avait disparu.
Il chercha dans la mine pendant toute la durée de son travail, mais la montre ne réapparut pas et demeurait introuvable.
Il ne restait plus rien d’autre à faire à Sylvestre que d’attendre dimanche pour remettre l’affaire en ordre avec l’aide de l’Eglise et de ses saints. En bon catholique, comme tous les Indiens, il savait se signer correctement et connaissait par coeur tous les noms des saints qui pouvaient être utiles pour sortir de n’importe quelle situation. Pour les objets perdus mais non pas volés, San Antonio est le saint qui sait toujours où ils se cachent. »
Le chagrin de saint Antoine, nouvelle mexicaine de B. Traven.
22 janvier 2016 - B. Traven / Ret Marut
Dans le Brouillard
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« Et il goûtait l’existence d’un homme consciencieux, paisible et totalement satisfait.
C’était un rêve. Peut-être, ce qui le rendait si enchanteur était qu’il se trouvait hors de portée, inaccessible. Car, en réalité, Karl Veek avait toujours été soldat aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, au moins depuis trois ans. Il ne pouvait se rappeler avoir jamais fait autre chose qu’attendre l’ennemi, ici, dans la tranchée, son fusil à la main. De temps en temps, obéissant à des ordres n’admettant pas de critiques, il devait fixer sa baïonnette et livrer l’assaut à une position de l’ennemi, en chassant résolument toute pensée de son esprit. Sauf celle-ci : tout homme se dressant sur mon chemin, qui porte un uniforme différent du mien, me tuera si je ne le tue pas le premier. »
Ret Marut, März (Berlin/Munich), 1916.
18 novembre 2015 - B. Traven / Ret Marut
Contraste
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« Pensez ! Mais vous ne pouvez pas penser, parce qu’il vous faut des statuts, parce que vous avez des administrateurs à élire, parce que vous avez des ministres à introniser, parce que vous ne pouvez pas vivre sans gouvernement, parce que vous ne pouvez pas vivre sans chef.
Vous cédez vos voix pour les perdre, et quand vous voulez vous en servir vous-mêmes, vous n’en disposez plus, et elles vous font défaut parce que vous les avez cédées. »
Ret Marut, dithyrambes parus dans Der Ziegelbrenner, n°35/40, 21 décembre 1921.
21 juillet 2013 - B. Traven / Ret Marut
Chaîne de montage
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« L’Indien était en train de confectionner de petits paniers au moyen de toutes sortes de fibres qu’il avait ramassées dans l’immense forêt entourant le village de toutes parts. Ces matériaux avaient été non seulement soigneusement préparés par le vannier mais aussi richement colorés au moyen de teintures extraites par lui de diverses plantes, écorces et racines, voire de certains insectes, selon un procédé connu de lui seul et des siens. »
Chaîne de montage, ou la rencontre d’un touriste américain porté sur les affaires et d’un paysan indien, artisan à ses heures, dans le Mexique rural de la première moitié du XXème siècle.
Ecrite dans un langage accessible à tous, cette nouvelle est une lecture
idéale pour les plus jeunes.
2 octobre 2012 - B. Traven / Ret Marut
L’histoire d’un cadavre sans sépulture suivi de En revanche
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« - Quoi, qu’est-ce qu’il y a là-dedans ? Scanda le capitaine.
- Un cadavre, la dépouille d’un compagnon.
- Et que fait-il là ?
[...]
- Ce qu’il fait là ? Il attend le Jugement dernier, mon capitaine.
- Et pourquoi ne l’attend-il pas, comme tout homme qui se respecte, au cimetière ? »
L’histoire d’un cadavre sans sépulture nous raconte comment un vagabond, trouvé mort de froid en pleine campagne, devient l’enjeu d’un conflit administratif et confessionnel entre deux villages allemands. L’affaire, qui traînera des années, ne devra sa fin qu’au déclenchement de la première guerre mondiale, l’unité nationnale prenant le pas sur toute autre considération.
Dans En revanche la guerre bat son plein, le patriotisme fait des ravages et gare à celui qui ne hurle pas avec les loups...