À l’heure où certains réaffirment, comme les maoïstes en leur temps, vouloir « reprendre la ville », se la « réapproprier » ou l’« auto-gérer », il paraît nécessaire de reproduire des textes comme celui-ci. Nous rappelant, à travers la question de l’architecture, qu’il n’y a rien à se réapproprier dans ce monde, et renvoyant à leur véritable origine – le citoyennisme – toutes les illusions participatives des démocrates en tout genre. Après tout, que vient faire le re de « réapproprions-nous la ville », « reprenons la ville » ou « reclaim the street ». À quel moment les villes nous ont-elles appartenu ? Lorsque l’humanité fut chassée de ses terres pour habiter les villes construites comme des camps pour fixer et concentrer la main d’œuvre sous bonne garde ? Nous les avons construites, oui, en des temps immémoriaux ou récemment, mais nous ne les avons pas dessinées, nous ne les avons pas pensées, et elles n’ont pas été construites pour nous servir, mais pour servir les puissants et leur maintien de l’ordre, donc pour nous asservir. (Extrait de l’introduction)
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Architecture et anarchie
6 février 2015, par Jean-Pierre Garnier -
Au sujet de la « pureté »
13 octobre 2014, par Françoise BlanchonÉcrit en 1993, ce texte aborde la question de la pureté militante, ici sous l’angle de l’antispécisme, pureté qui est trop souvent vécue comme gage de "radicalité"...
« Un des éléments essentiels du
mouvement de libération animale
est qu’il ne s’agit pas d’une simple
question de "morale personnelle",
privée, mais d’une exigence politique,
ne se rapportant pas seulement à
soi-même, semblable à l’exigence
qui anime les autres mouvements
libérateurs du passé et du présent. » -
Apprendre le consentement en 3 semaines
15 juillet 2014, par CollectifCette brochure est composée d’une dizaine de textes traduits de l’anglais sur le sujet du consentement. Ils proviennent tous d’une brochure étatsunienne, "Learning Good Consent". Les textes ont été traduits par le groupe de traduction Croute. On a choisi de traduire celle-ci parce qu’elle présente des textes variés, qu’elle nous a beaucoup marquéEs et qu’on voulait la partager avec les copainEs.
Ces textes parlent de sexualité(s), d’agressions, etc. C’est des sujets qui remuent. Faites attention à vous avant de la lire, mettez-vous dans un contexte confortable, et n’oubliez pas de prendre soin de vous ! -
Aux vagabonds, aux chômeurs, aux déshérités, aux miséreux...
8 octobre 2013, par Lucy ParsonsOriginalement publié dans le numéro du 4 octobre 1884 du journal anarchiste Alarm, ce texte fut distribué sous forme de tract par l’International Working People’s Association, organisation anarchiste dont le but était de reprendre là ou la première AIT (1864-1877) s’était arrêtée, et à laquelle appartenaient Albert Parsons (compagnon de Lucy), August Spies, et d’autres anarchistes emprisonnés et exécutés à la suite de la tentative insurrectionnelle de Haymarket à Chicago en 1886. D’origine afro-américaine, mexicaine et indienne Creek, Lucy nait en 1853 et grandit dans un ranch au Texas où elle est esclave, elle participera toute sa vie au combat anarchiste, jusqu’à sa mort dans l’incendie de sa maison à Chicago le 7 mars 1942.
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Aux origines du pouvoir
1er mai 2013, par Aviv Etrebilal« Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent. »
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Aux larmes, Citoyens…
11 février 2013, par Amoro kaj FuriosiLe discours « alternatif » du moment, appelant à une cogestion « citoyenne » du système, se présente et se fait relayer par les médias comme l’expression d’une contestation réaliste, bien réfléchie, respectable et écoutable. Une interlocutrice « valable » pour les dirigeants.
Ce courant idéologique « alter » déplore notamment qu’ « un peu partout (…) l’État s’effondre. », que la logique de marché l’a emporté sur la démocratie. Il soutient qu’il s’agit dès lors, pour les citoyens que nous sommes, entre autres tâches, d’urgemment travailler à réhabiliter cet État et à réformer, démocratiser OMC, FMI, Banque Mondiale, Commission européenne, etc., pour éviter de s’enfoncer davantage dans la barbarie programmée.
Le citoyen aurait à accomplir sa mission de sensibilisation et d’interpellation du politique, entreprise qui devrait à coup sûr porter ses fruits… Son arme : le lobbying, infiniment. Ses arguments, sa force : le bon sens enfin !
Amoro kaj Furiosi n° 3, mai 2007
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L’Authentique Embusqué
6 février 2013, par E. ArmandLe texte qui suit a été rédigé par Armand en réponse à un article de La Guerre sociale dénonçant les embusqués, (le journal, d’abord antimilitariste, évolue vers le nationalisme avant de rallier l’union sacrée en 1914) mi-1915.
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A bas les restaurants
26 novembre 2012, par prole.info« Y’en a marre ! Ce sera le dernier client chiant. Le dernier connard de gérant. La dernière engueulade avec un collègue. Le dernier plat puant de moules. La dernière fois que tu te brûles ou te coupes parce que tu es dans le speed. La dernière fois que tu te promets que tu donnes ta démission demain et que tu te retrouves à promettre la même chose, deux semaines plus tard. Un restaurant est un endroit misérable. »
« Notre lutte n’est pas contre le geste de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont tous ces actes se rassemblent dans un restaurant, séparés d’autres actes, pour faire partie de l’économie et faire croître le capital. Le point de départ et de fin de ce processus est une société de capitalistes et de personnes obligées de travailler pour eux. Nous voulons une fin à cela. Les luttes des travailleurs de restaurant visent ultimement à créer un monde sans
restaurants et sans travailleurs. »Abolish Restaurants a été publié en 2006 sur le site américain prole.info. Déjà traduit dans une dizaine de langues, nous avons voulu diffuser ce texte en version française.
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Les assemblées anarchistes ouvertes
14 octobre 2012, par A. G. SchwarzL’auteur de ce texte, qui a vécu en Grèce et a prit part aux assemblées anarchistes qui s’y tenaient raconte et argumente en faveur de cette pratique de manière critique. Il y compare à l’occasion l’assemblée ouverte dans les mouvements anarchistes aux Etats Unis et en Grèce. Ce texte a d’abord été publié à l’origine en anglais sur anarchistnews.org (le 14 Novembre 2010) puis sur the anarchist library. Il a ensuite été traduit et publié en français en Mai 2012 sur Le Cri Du Dodo.
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A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques
19 février 2012, par AnonymeEn s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. En même temps que l’administration technologique de l’existant, l’économie avance dans l’incontrôlabilité la plus irresponsable. On passe des divertissements aux massacres de masse, avec l’inconscience disciplinée des gestes programmés. L’achat-vente de mort s’étend à tout le temps et tout l’espace.
Ce texte nous vient d’Italie, publié initialement en 1998.