Cette brochure est un recueil de textes divers qui analysent de manière critique le passage de l’esclavage à l’exploitation salariée. Ils tirent leurs réflexions de contextes différents, que ce soit la Russie en 1861 ou les Etats-Unis en 1988. Ils tentent de montrer que l’abolition de l’esclavage n’a pas été qu’une tentative humaniste mais a surtout été une manière de changer le mode d’exploitation de ceux qui devinrent de véritables esclaves salariés tout en présentant une soupape de sécurité en réponse à des troubles croissants.
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De l’esclavage au salariat, deux facettes d’une même exploitation
17 janvier 2012, par Collectif -
Le droit à la paresse
29 juin 2011, par Paul Lafargue« Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. »
Le droit à la paresse de Paul Lafargue reste, plus d’un siècle après sa publication, un classique de la critique du travail et de l’exploitation...
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La domination adulte
9 mars 2011, par Julien BarnierUne domination sociale n’est jamais aussi efficace que lorsqu’elle nous apparaît comme « naturelle » et demeure en grande partie invisible.
Les multiples rapports de domination qui structurent notre vie sociale sont visibles à des degrés divers : certains sont connus et reconnus (la domination masculine par exemple), d’autres ont été mis en évidence mais restent en partie cachés (on pourra citer la domination culturelle et symbolique).
On sait aussi que mettre au jour un rapport de domination ne suffit en rien à le faire disparaître, mais c’est pourtant une étape nécessaire : il faut prendre conscience de quelque chose pour pouvoir commencer à lutter contre.
Or il existe au moins un type de domination qui reste aujourd’hui presque totalement invisible, que nous côtoyons pourtant tous les jours, et pour lequel nous avons tous été à la fois dominé et dominant : il s’agit de la domination exercée par les adultes sur les enfants.
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Des mouvements lycéens à Colmar en 2009 et 2010
18 février 2011, par Spartacus, Zanzara athéeDans cette brochure se trouve principalement un récit écrit par un lycéen de Colmar après le mouvement lycéen de 2009-2010.
Ce lycéen dresse une analyse simple et efficace de ce qu’il y a vécu... et cela résonne avec ce qui peut se vivre, à peu de choses près, dans d’autres villes, depuis des décennies. A lire et à relire au moment de se lancer dans des mobilisations semblables, en plus des brochures, peut-être plus inspirantes, qui abordent les mouvements qui ont partiellement/temporairement réussi à déborder (voire dépasser) le cadenassage social-démocrate.Ensuite, venant de Colmar également, un an auparavant, un exemple de « punition » est présenté comme un symptôme des rapports hiérarchiques qui opposent un maire et un proviseur à des lycéen-ne-s...
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Dissonances
21 janvier 2010, par Alfredo M. BonannoSi la dissonance est partie intégrante de l’harmonie et constitue l’autre résultat, celui qui est toujours prévisible et même désirable, sa coagulation libre dans les processus de réalisation aléatoire produit quelque chose d’autre, une rupture qui n’est pas facilement amendable. Que chacun respecte le cycle complet dans le lit rassurant de la rivière des significations, avec laquelle les transporteurs d’eau étouffent nos craintes, mais ailleurs.
Ici on propose une lecture risquée : une chance, un voyage ouvert à d’autres possibilités.SOMMAIRE :
– Mettre sa vie en jeu
– Maladie et Capital
– Que faire de l’anti-fascisme ?
– La Maladie Communautaire
– La perte du langage
– Inactualités sur les drogues -
De la politique considérée comme opium du peuple
11 novembre 2009, par Et pour appui, le vertige, JuliusLes trois textes [proposés] sont issus du recueil Et pour appui, le vertige, rédigé au début des années 1990, par le cercle affinitaire et éphémère du même nom. L’objectif de leurs auteurs était d’approfondir la critique de la politique, en particulier des variantes à prétention révolutionnaire auxquelles ils avaient parfois participé au cours des deux décennies de combats précédents en Europe. En France, bon nombre de critiques, surgies dans la foulée de
Mai 68, ne dépassaient pas le cadre du refus de l’institution politique. Elles n’allaient pas jusqu’à rompre avec la représentation politique en général, tant la tradition jacobine, qui lui attribue le rôle de démiurge de l’histoire, hantait, et hante toujours en partie, le cerveau de nos contemporains. Dans des milieux hostiles à l’Etat, on assista même à la tentative de lui redonner ses lettres de noblesse d’antan, au nom de la subversion de la société capitaliste. Tous les discours de l’époque sur le thème : « Mettre la politique révolutionnaire au poste de commande » ne signifiaient rien de plus.Pour toute correspondance : nuee93 AAA free . fr.
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De la Politique
à la Vie
1er novembre 2009, par Anonyme, Venomous Butterfly et Willful Disobedience, Wolfi LandstreicherDans ce texte sous forme de proposition générale pour une rupture avec la gauche adressée à tous les anarchistes qui ne souhaitent plus attendre de miraculeux lendemains qui chantent, l’auteur trace des pistes claires pour une lutte anti-politique avec pour volonté d’avoir une incidence sur la pensée comme sur les actes.
cette rupture avec la gauche est basée sur la nécessité de libérer la pratique de l’anarchie des confins et des limites de la politique, ce n’est certainement pas pour embrasser la droite ou toute une autre partie du spectre de la politique. Il s’agit plutôt d’une reconnaissance qu’une lutte pour la transformation de la totalité de la vie, une lutte pour reprendre le contrôle de chacune de nos vies dans un mouvement collectif pour la réalisation individuelle, ne peut qu’être entravée par des programmes politiques, des organisations « révolutionnaires » et des constructions idéologique auxquelles il faudrait s’asservir, parce que celles-ci aussi, tout comme l’État et le capital, exigent que nous leur donnions nos vies plutôt que d’en reprendre le contrôle.
Nos rêves sont bien trop grands pour les limites étroites du réalisme politique.
Cela fait déjà depuis trop longtemps que nous aurions du laisser la gauche derrière nous pour continuer sur notre joyeuse voie vers l’inconnu de l’insurrection et la création de vies pleines et auto-déterminées. -
De plages en cages...
28 août 2009, par anonymes« Les migrations sont la conséquence des inégalités entre les pays occidentaux qui se pavanent de toutes leurs richesses, pendant que le reste de la planète crève la dalle. Même si, on ne le dit jamais assez, la grande majorité des mouvements migratoires s’effectuent d’un pays du « Sud » à un autre. Mais les migrants, avec ou sans papiers, sont aussi « ici », car la raison économique crée les besoins d’une main d’œuvre flexible à souhait, composant une catégorie de travailleurs nécessaire pour maintenir la pression (salaires, droits, conditions de travail) sur l’ensemble des salariés. Les sans-papiers forment ainsi les régiments de prolos qui permettent pour nombre de secteurs d’effectuer une confortable « délocalisation-sur-place » (BTP, restauration, services, agriculture...). Les migrations – et les politiques migratoires – sont une question de travail autant que le travail est une question de migrations : on se souvient des exodes rurals massifs du début de l’industrialisation (au sacrifice d’une agriculture vivrière raisonnée), on a aussi en tête l’organisation méthodique des mouvements pendulaires quotidiens (le « métro-boulot-dodo »), au cœur de l’« organisation scientifique du travail ». Rappelons que le travail est cette « évidence » dont dépend, vitalement, la célèbrissime « reproduction du capital », celle-là même qui voudrait faire tourner en rond ce monde. Au-delà des manœuvres électoralistes, les chiffres et les pratiques des expulsions constituent surtout une menace supposée efficace pour maintenir dans la docilité cette main d’œuvre. »
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De l’action directe
23 août 2009, par Voltairine de CleyreTexte publié dans Mother Earth en 1912.
Sommaire :
- Qu’est-ce que l’action directe ?
- Quelques exemples historiques
- La Guerre de Sécession
- John Brown
- Les luttes actuelles contre l’esclavage salarié
- Pourquoi les patrons ont peur des grèves
- Toute grève est synonyme de violence
- Les adversaires de l’action directe
- Comment pourrons-nous briser nos chaînes ?
- Et en attendant ce jour béni ?
- Action politique et action directe -
Du sang, de la chique et du mollard !
Sur l’ADN
3 août 2009, par anonymesJe perds en moyenne plusieurs dizaines de cheveux par jour,
je ne sais trop combien de poils,
plein de bouts de peau,
quand je parle je postillonne,
je pisse et je chie,
parfois je saigne,
parfois même je fume des clopes.
Au cours d’une journée, je vais dans plusieurs endroits différents,
je rencontre plein de gens
et je suis proche d’une multitude d’objets.
Je dépose un nombre impressionnant de traces Adn
dans ces lieux, sur ces personnes, sur ces objets.
Je recueille au passage involontairement un certain nombre de traces Adn laissées par d’autres gens
et je peux aussi volontairement déplacer des traces Adn d’autres personnes que moi.
Alors, me dire que je suis coupable de quelque chose parce qu’il y a mon Adn quelque part, n’est pas un argument très convaincant.2nde version - septembre 2009