Analyse du mouvement étudiant de 2003-2004, écrite en mars 2004.
Perspectives de grève humaine.
Compilation de tracts.
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De la grève étudiante à la grève humaine
2 octobre 2004, par Anonyme -
Le déclin et la chute de l’économie spectaculaire marchande
18 février 2004, par Internationale situationnisteCe texte a été publié la première fois dans le n°10 de la revue Internationale situationniste (Paris, mars 1966), en pages 3 à 11.
" Entre le 13 et le 16 août 1965, la population noire de Los Angeles s’est soulevée. Un incident opposant policiers de la circulation et passants s’est développé en deux journées d’émeutes spontanées. Les renforts croissants des forces de l’ordre n’ont pas été capables de reprendre le contrôle de la rue. Vers le troisième jour, les Noirs ont pris les armes, pillant les armureries accessibles, de sorte qu’ils ont pu tirer même sur les hélicoptères de la police. Des milliers de soldats et de policiers - le poids militaire d’une division d’infanterie, appuyée par des tanks - ont dû être jetés dans la lutte pour cerner la révolte dans le quartier de Watts ; ensuite pour le reconquérir au prix de nombreux combats de rue, durant plusieurs jours. Les insurgés ont procédé au pillage généralisé des magasins, et ils y ont mis le feu. Selon les chiffres officiels, il y aurait eu 32 morts, dont 27 Noirs, plus de 800 blessés, 3 000 emprisonnés. "
Ici, l’Internationale situationniste prend ouvertement parti pour les émeutier-e-s, alors qu’à l’époque peu nombreuses étaient les prises de position en faveur des insurgé-e-s de Watts, y compris chez les "révolutionnaires".
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De la place des hommes dans la lutte contre le patriarcat
14 février 2004, par Bernard, Gile"Il est commun de penser que les hommes ont beaucoup à perdre à la libération des femmes et pourtant des hommes participent aux luttes antisexistes, antipatriarcales. Est-ce par solidarité désintéressée, est-ce que se sont des refoulés, veulent-ils se faire pardonner des fautes inavouables, sont-il des espions, ont-ils d’autres intérêts ?"
Texte paru dans Bang Bang n°3 (juillet 2000).
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Le devoir de résistance
14 février 2004, par Jean-Marc RouillanEn janvier 2000, depuis la prison de Lannemezan, Jean-Marc Rouillan dresse un état des lieux de la politique carcérale française.
« La peine de mort existe toujours dans les prisons françaises. Il est vrai que la tête du condamné ne roule plus dans la sciure. Le spectacle sanguinaire était trop obscène à la tragi-comédie de nos sociétés aseptisées. Mais de nos jours la peine de substitution perpétue le meurtre. Ce n’est qu’un lent assassinat façonné de mille morts quotidiennes. Une exécution consommée sur vingt ans, parfois davantage, mais tout aussi infaillible que la lame du couteau. »
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Débat sur les débats
8 janvier 2004, par AnonymeIl nous semble fondamental de réfléchir à nos modes de discussion et de prise de décision collective, afin de tendre réellement vers un changement radical de société...
La brochure "débat sur les débats" aborde différents thèmes :
– Les enjeux politiques des débats et discussions : cohérence entre théorie et pratique, rapports de consommation, rapports de genre, rapports de pouvoir, opinions privatisées et opinion publique...
– La prise de décision au consensus
– L’art de discuter : comment élaborer collectivement des théories et une praxis
– Les outils dans un débat : tour de parole, bâton de parole, écoute empathique, petits groupes, banque de questions, gestes, synthèses...
– Les rôles dans un débat : médiatieur/ice, scribe, montre, porte-parole
– Le compte-rendu d’une expérimentation collective (débat sur les débats, mars 2003, festival fraka, Grenoble)
– La communication des ressentis -
Débats sur l’auto-organisation
15 juin 2003, par Collectif"Le 20 février 1999, à Madrid, se réunirent à la première assemblée de refondation de Lucha Autonoma plus de cent personnes, appartenant à 28 collectifs ou réseaux. (...) Le but du processus était d’étudier les pratiques des différents collectifs, de chercher les éléments communs qui favoriseraient les idées, les actions et les formes d’organisation les plus adéquates. On revendiqua sans cesse le principe des assemblées et de l’horizontalité, la nécessité de casser la division entre dirigeant-e-s et dirigé-e-s, la garantie de la participation, dans le respect des différences et de la pluralité. On chercha une coordination sans prétention centralisatrice, qui respecte les différents rythmes et caractéristiques des collectifs, qui réponde aux nécessités et aux attentes de tou-te-s et qui aide à dépasser les erreurs et les défauts que produit l’usure. Dans cet espace de discussion devaient participer non seulement les sept collectifs coordonnés de Lucha Autonoma, mais tous ceux et toutes celles qui se réclamaient (plus ou moins) du mouvement autonome."
Echanges de textes, traduits du castillan au français.
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La démarche cathartique controversée d’Otto Muehl
8 juin 2003, par Thomas Genty– Introduction : Sortir du trauma post-nazi
– Première partie : L’élan cathartique de l’actionnisme viennois
– Seconde partie : Le quotidien dans l’Organisation d’Analyse Actionnelle de Friedrichshof
– Troisième partie : Otoot Muehl, la personnification du dépassement de l’art perdu dans les méandres du patriarcat
– Conclusion : Pour une vision pro-féministe du dépassement de l’art
– Bibliographie -
De la misère en milieu étudiant
7 juin 2003, par Des membres de l’Internationale situationniste et des étudiants de StrasbourgTexte scandale publié un an et demi avant mai 1968, à l’Université de Strasbourg par l’AFGES.
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Définitions
7 juin 2003, par Internationale situationnisteQuelques mots-clés situationnistes ici définis par l’Internationale situationniste en 1958.
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Déclaration [interdite] de Ravachol à son procès
7 juin 2003, par RavacholFrançois Claudius Kœnigstein, dit Ravachol (Ravachol, un de ses surnoms, est le nom de sa mère) est né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire, France). Miséreux, il était devenu anarchiste en pensant que l’origine de la misère et des inégalités sociales se trouve dans les fondements mêmes de la société capitaliste et hiérarchisée. Le refus de son sort le conduisit à voler les riches, d’abord sans violence, puis avec assassinat. Révolté par l’injustice de condamnations à l’encontre de militants anarchistes, il dynamite en mars 1892 le domicile de leur juge, puis de son substitut. Mais, reconnu dans un café à Paris, il est arrêté quelques jours après ces deux coups d’éclat. Il est condamné au bagne à perpétuité, pour ses attentats, le 26 avril 1892 ; puis le 21 juin suivant, il est condamné à la guillotine pour meurtres. Le 11 juillet 1892 à Montbrison, la célèbre machine à tuer lui tranche le cou.
Le texte suivant a été écrit par Ravachol pour être prononcé lors de son procès, le 21 juin 1892. Cela lui a semble-t-il été interdit. Voici ce que rapporte Emile Pouget dans un article intitulé “Ravachol” paru dans Le Père Peinard n°172 du 3-10 juillet 1892 : « Ravachol avait une sacrée envie de coller son grain de sel dans la défense, non pour se défendre, mais pour s’expliquer. Y a pas eu mèche, nom de dieu ! A la quatrième parole, le chef du comptoir lui a coupé le sifflet. Sa déclaration n’est pas perdue, nom d’une pipe ! ».
Zanzara athée, janvier 2004